Comment garder le cap d’un pâturage de qualité

« Les animaux sont globalement maintenant tous dehors mais ils sont encore nombreux à rentrer occasionnellement en bâtiment à cause de la pluie ou à être complémentés à l’auge », constate l’Institut de l’élevage dans sa note agroclimatique et prairies publiée le 16 mai 2024. Résultat, les hauteurs d’herbe en entrée de parcelle étaient souvent élevées et cela a entraîné des refus dans bien des cas.

Les récoltes précoces sont par ailleurs moins importantes que les années passées et « elles n’ont pas toujours été réalisées sur des sols totalement ressuyés ». Reste que la « quantité d’herbe récoltée est satisfaisante mais il se peut que la qualité ne soit pas toujours au rendez-vous, notamment au niveau de la MAT », note l’Idele.

Maintenir un pâturage de qualité

L’Institut de l’élevage rappelle aussi que pour garantir une herbe pâturée de qualité et en quantité suffisante, il est nécessaire de maintenir 15 à 25 jours d’avance. Deux pratiques sont préconisées en fonction du dynamisme de la pousse.

• Si la pousse de l’herbe est dynamique et que les jours d’avance augmentent, il est nécessaire de contenir les jours d’avance en réduisant ou stoppant la complémentation à l’auge s’il en reste et en débrayant des parcelles initialement réservées au pâturage pour planifier des chantiers de récolte (ensilage, enrubannage, foin) ;
• Si le pic de pousse de l’herbe est passé, il faut maintenant constituer des stocks sur pied. Pour ce faire, il faut réintégrer ou augmenter la complémentation à l’auge, stopper le pâturage de certains lots afin de privilégier un autre lot en le maintenant en 100 % pâturage et réintroduire des parcelles de fauche au circuit de pâturage.